jeudi 4 avril 2013

"Définition" de l'airsoft

Vous jouez à l'airsoft... OK... Mais c'est quoi exactement ? Et puis ça viens d'où l'airsoft ? Et si on intéressait un peu à tout ça... la base quoi !



1. DÉFINITION GÉNÉRALE

L’airsoft est une activité ludique qui englobe toute les activités liées à l’utilisation de répliques d’armes à air comprimé.

Dans un sens c’est tout bon… mais c’est un peut trop général à mon goût pour définir complètement l’airsoft.Creusons donc un peu plus :

Généralement, l’airsoft est un jeu d’équipe mettant en scène deux groupes de joueurs qui vont se tirer dessus afin de s’éliminer et/ou de remplir certains objectifs (capturer un drapeau, défendre une position, escorter un VIP, etc.) à cela s’ajoute un nombre aussi grand de variantes qu’il n’y a d’airsofteurs…

  • Il y a ceux qui cherchent surtout le fun et le dépaysement pour déstresser de semaines passées à travailler au boulot.
  • Ceux qui recherchent le coté simulation/reconstitution (que ça soit la deuxième guerre mondiale ou les conflits modernes).
  • Ceux qui se focalisent sur les répliques et leurs utilisations.
  • Ceux qui essayent de réaliser une tenue s’approchant au maximum d’une tenue bien précise (sans pour autant faire de la reconstitution, attention, les deux choses ne sont pas forcément liées).  


Je pourrais vous citer de nombreuses motivations, mais l'essentiel est là : Des personnes passant leurs week-ends à s’amuser de la façon qui leur plait et dans le respect des législations.


2. HISTORIQUE SOMMAIRE

L’airsoft nous vient du Japon post deuxième guerre mondiale. Le droit de posséder une arme est retiré aux habitants japonais ne faisant pas partie de la police ou des forces de sécurité nationale.

Problème : Le Japon est un pays fortement attaché à la culture des armes, il s’y développe un fort marché pour les copies factices d’armes à feu, que ça soit des armes neutralisées ou des maquettes à monter soi-même, qui commencent à arriver dans les années 70.

Suivant la tendance des maquettes, une firme japonaise vient à proposer ce que nous appelons des « model gun » tirant des amorces simulant le bruit du tir, on se rapproche désormais un peu plus de l’arme à feu classique, mais il reste un pas à franchir : Le tir…

C’est dans les années 80 qu’apparaissent de nouvelles répliques d’armes mais disposant désormais d’une capacité à propulser des projectiles, projectiles qui varieront de la gommette en forme d’obus à la bille en pastique en passant par l’ogive ovale. Nous le savons tous, ce sont les billes en plastique qui se sont imposées sur le marché… Les répliques d’airsoft sont nées.

En quelques années, nous passeront des modèles manuels aux modèles utilisant de l’air comprimé ou du gaz, voire parfois certains modèles électriques à pile relativement chers et rares.

C’est en 1991 qu’une firme venant du radio-modélisme propose une réplique d’airsoft utilisant une batterie de voiture télécommandée et un ensemble piston/moteur donnant des performances plus que correctes et une autonomie inégalée. Cette firme c’est Tokyo Marui, une des entreprise les plus connues actuellement sur le marché et produisant un grand nombre de modèles, c’est - en partie - grâce à eux que l’airsoft va se propager au Japon et dans le monde.



3. LÉGISLATION FRANÇAISE
 
On ne peut pas parler d'airsoft sans parler législation... Voici ce que dit la loi française :

DECRET
Décret no 99-240 du 24 mars 1999 relatif aux conditions de commercialisation de certains objets ayant l'apparence d'une arme à feu.

NOR: ECOA9850001D

Le Premier ministre, Sur le rapport du garde des sceaux, ministre de la justice, du ministre de l'intérieur, du ministre de la défense et du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, Vu la directive 98/34/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 juin 1998 prévoyant des normes et des règles techniques, et la lettre parvenue le 28 mai 1997 à la Commission des Communautés européennes par laquelle le Gouvernement français a saisi ladite commission ;
Vu le code pénal, notamment ses articles 121-2, 131-41 et R. 610-1 ;
Vu le code de la consommation, et notamment son article L. 221-3 ;
Vu l'avis de la commission de la sécurité des consommateurs en date du 2 juillet 1997 ;
Le Conseil d'Etat (section des finances) entendu,

Décrète :

Art. 1er. - L'offre, la mise en vente, la vente, la distribution à titre gratuit ou la mise à disposition à titre onéreux ou gratuit des objets neufs ou d'occasion ayant l'apparence d'une arme à feu, destinés à lancer des projectiles rigides, lorsqu'ils développent à la bouche une énergie supérieure à 0,08 joule et inférieure ou égale à 2 joules, sont réglementées dans les conditions définies par le présent décret.

Art. 2. - La vente, la distribution à titre gratuit à des mineurs ou la mise à leur disposition à titre onéreux ou gratuit des produits visés à l'article 1er du présent décret sont interdites.

Art. 3. - L'indication de l'énergie exprimée en joules développée par les produits visés à l'article 1er du présent décret doit figurer à la fois sur le produit, sur son emballage et sur la notice d'emploi obligatoirement jointe.

Art. 4. - L'emballage ainsi que la notice d'emploi des produits visés à l'article 1er du présent décret doivent indiquer, en caractères lisibles, visibles et indélébiles, les deux mentions : « Distribution interdite aux mineurs » et « Attention : ne jamais diriger le tir vers une personne ».

Art. 5. - Est puni de la peine d'amende prévue pour les contraventions de la 5e classe :
1°) Le fait de vendre, de distribuer à titre gratuit à des mineurs, de mettre à leur disposition à titre gratuit ou onéreux les produits visés à l'article 1er du présent décret ;
2°) Le fait d'offrir à la vente, de mettre en vente, de vendre, de distribuer à titre gratuit, de mettre à disposition à titre gratuit ou onéreux les produits visés à l'article 1er du présent décret en méconnaissant les dispositions des articles 3 et 4 du présent décret.
En cas de récidive, la peine d'amende prévue pour la récidive de la contravention de 5e classe est applicable.
Les personnes morales peuvent être déclarées pénalement responsables, dans les conditions prévues à l'article 121-2 du code pénal, des infractions définies au présent article ; elles encourent la peine d'amende selon les modalités prévues à l'article 131-41 du même code.
Art. 6. - Le garde des sceaux, ministre de la justice, le ministre de l'intérieur, le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, le ministre de la défense, la secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat et le secrétaire d'Etat à l'industrie sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 24 mars 1999.

Bien, ça dit quoi alors ?
Il y a deux interprétations différentes pour ce texte, je vais - dans un esprit d'équité - les énoncer toutes les deux :

1°) La première se base sur le titre de la loi : « Décret no 99-240 du 24 mars 1999 relatif aux conditions de commercialisation de certains objets ayant l'apparence d'une arme à feu ». Se basant là-dessus, ce texte ne concerne que les marchands... Un père de famille ne se voit donc aucunement interdit de donner une réplique d'arme à son fils.

2°) La seconde, elle, se base sur le fait que ce n'est pas le titre qui fait la loi, mais le texte en lui-même, et le texte stipule que : La vente, la distribution à titre gratuit à des mineurs ou la mise à leur disposition à titre onéreux ou gratuit des produits visés à l'article 1er du présent décret sont interdites. Et en déduit que la mise a disposition à titre gratuit n'étant pas un acte commercial en soit, le texte s'adresse donc à tout le monde et restreint donc les mineurs d'âge français à l'utilisation de répliques de moins de 0,08 Joules.


DANS TOUS LES CAS DE FIGURES : La majeure partie des associations sérieuses d'airsoft en France interdisent de facto aux mineurs de pratiquer l'airsoft avec des répliques de plus de 0,08 J.



A titre indicatif :  Voici une carte de France montrant la répartition régionale des équipes d'Airsoft. (Étude faite en février 2013 - la France compte plus de 45 800 airsofteurs -).

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